Un, dos, tres, un passager de plus maria … et c’est parti aujourd’hui pour le test d’un mode de transport Cubain tout à fait classique : le taxi collectif. Je vous passe un long blabla inutile sur le caractère onéreux et hasardeux de la location de voiture, l’arrêt de bus à l’autre bout de la ville et les taxis trop couteux qui nous ont conduit à faire ce choix pour le transport vers Playa Larga, deuxième destination de notre voyage à travers Cuba.
A part qu’on ressemble à des sardines et qu’on béni les dieux de la sieste que le ronronnement de notre voiture des années 80’ ait endormi la petite, le voyage se passera plutot pas mal. Notre chauffeur ne parle pas un mot d’anglais, alors on joue à deviner à pourquoi on s’arrête. Dans la voiture un argentin plutot cool fera le relais entre deux gorgées de Maté tandis que la route s’effectuera en mode son et image des rythmes cubains modernes, entre Ricky Martin, Angeles et Enrique Iglesias. Oui oui, notre chauffeur (enfin je veux dire que oui y’avait les images — c’est pas oui-oui qui nous conduit hein, et puis la voiture n’était même pas jaune …) nous a gratifié d’un tuning digne de Jacky (Jacky Martin, évidemment) ambiance néon multicolore et lecteur vidéo à la place du rétroviseur. A quoi sert à la sécurité quand on peut la remplacer par du twerk ?
On finira tout de même la route sans encombre et avec le recul, c’est loin d’être le pire mode de transport qu’on ait pris sur les routes nationales des différents pays que nous avons visité. L’arrivée à notre nouvelle Casa Particular où nous attend Yuri, promet une étape de vacances à base de cocotiers, de sable fin et de déchets ménagers. Le sapin et les décorations au dessus de la porte du resto de plage nous rappelle que c’est bientôt Noël, accentuant encore un peu le sentiment de décalage qui ne nous quitte pas depuis l’arrivée à Cuba.
Elle était rouge la voiture. Sì sì, caliente.
