22.12.17 Trip nique dad vers Trinidad

On avait du trop prendre confiance, avoir un peu trop de chance avec nos réservations AirBnB1, on a du marcher sur un crabe sacré sans le vouloir sur les fonds marins de Playa Larga … parce que ce qui devait être une ballade de santé vers Trinidad, va se révéler être une journée plutôt compliquée.

Si le taxi collectif version année 60-70’ — 60 pour la voiture, 70 pour la musique — qui se pointe pour nous emmener vers Trinidad n’augure pas vraiment le twerk de l’aller, on en prendra tout de même plein les escourdes pendant tout le trajet : c’est que ça ronronne pas version chaton ces chars là, c’est plutôt ambiance tractopelle qui aurait bouffé du kérosène. Ca fait pas dans le détail, ni dans la sécurité d’ailleurs : pas une ceinture, pas un compteur qui fonctionne, la clim elle par contre est à fond, tout comme la musique qui essaie de couvrir le bruit du moteur qui gueule qu’on l’achève.

Arrivée à Trinidad où nous comptions passer quelques jours, incluant : Noël. Bah ouais, c’est quand même un peu la période quand même. On nous a vanté maintes fois cette « perle du sud », typique et où il fait si bon vivre. Possible… mais pour le moment on va surtout se confronter aux aberrations d’un pays en pleine transformation.
Notre casa independentes — comprendre maison louée entière, et non chambre d’hôte chez l’habitant — ne tient pas vraiment ses promesses. On s’y sent mal et la deuxième chambre est close. C’est con quand on loue une maison entière. On dira peut être que nous faisons la fine bouche … certes : mais on n’est pas des routards, on ne cherche pas l’expérience chamanique de la communion avec le mode de vie local. Nous sommes une famille de touristes qui allons passer Noël loin de nos familles, alors ouais on veut un truc un peu cossu et si possible un endroit qui nous laisse de bons souvenirs de ce Noël loin de chez nous et pas le genre de sourire à l’envers spécialité des enfants de trois ans.

Partout ailleurs, on aurait dégainer notre smart machin et on aurait règler le problème en une demie heure. Mais dans un pays sans moyens de télécommunications modernes, il va falloir se la jouer old school, version grands sourires et petits biftons. On compulse en vain nos guides pendant que je demande au resto de nous recommander un endroit. Et hop c’est parti pour la tante et la grand mère puis le cousin du proprio et les copains, neveux et je ne sais quoi. Bref on va se taper la tournée des grands —trous— ducs et se rendre compte que parmi les 800 casa particulares de Trinidad, probablement 790 pourraient concourir pour le prix de la déco la plus flippante.

Finalement nous optons, au moins pour une nuit, pour une chambre chez la tante du gérant du resto : c’est pas Byzance mais c’est propre et les gens supers gentils. Point de chute vers une nouvelle étape : la chasse au point internet pour annuler notre précédente réservation et tenter de ne pas perdre trop d’argent dans l’histoire. On passera sur les cartes (internet d’Etat toussa…) qui ne fonctionnent pas, le touriste qui nous prête une carte avec 3mn de crédit, le deal de carte improvisé au détour d’une rue, ça troque je deal — chut! Faut pas le dire.

Et Trinidad dans tout cela ? Bah pour l’instant on n’en n’a pas vu grand chose honnêtement. Première impression à (trop) chaud : on dirait le résultat d’un amour illégitime entre Montmartre et la Sierra Leone, une version Disney de l’Andalousie mais où Mickey a des relents de Mojito. On finira tout de même la soirée dans un Bodega où nous prendrons notre premier diner savoureux depuis une semaine — on peut pas tout foirer quand même — pendant qu’une chanteuse massacrera M. Jackson a coup de rythmes cubains.
Oubli dans le Daïquiri, demain il fera jour … enfin normalement.


  1. qui rappelons-le est un site Américain, donc à l’usage mi prohibé mi toléré et non fonctionnel sur l’île 

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