Jour 0+1. Jet lag, virée aquariophile et une leçon à 1200€

Comme souvent dans les voyages, notre périple commence par une douzaine d’heures d’oiseau de fer, communément appelé « avion ». J’en profite d’ailleurs pour saluer Austrian, compagnie avec laquelle nous avons voyagé pour la première fois : rien d’extravagant mais tout est réuni pour passer un bon vol, sur court ou long courrier. Et non la leçon à 1200 n’est pas ici … il va falloir se fatiguer un peu plus les yeux à lire mon blabla 🙂

Bangkok se métamorphose d’année en année, attirant les capitaux étrangers et calquant son plan d’urbanisation sur sa grande soeur singapourienne. Ici aussi AirBnB a fait sa révolution et la conjonction de ces deux dynamiques a entrainé l’apparition d’une offre d’hébergements de luxe, condominium ou hotels, à des prix attractifs. Autant dire que pour ce nouveau voyage tant attendu la Gerbille s’est dénichée un joli terrier. La mini nous en est ravie, les parents en profitent largement. Et non c’est toujours pas là, la leçon à 1200 …

Depuis que nous voyageons avec la petite, nous avons appris que dans un voyage on ne peut combiner que deux options parmi les trois que sont « se reposer », « explorer », et « voyager en famille ». C’est avec ce principe en tête que nous avons construit notre voyage : nous n’explorerons pas à proprement parler mais nous chercherons le repos et à faire découvrir ce que nous connaissons déjà de la Thaïlande, en particulier Bangkok et Koh Tao à la petite nouvelle de la bande. Bangkok nous accueillant pendant 5 jours, c’est d’un pas confiant que le premier sera consacré au quartier de Siam Square où trônent les grands magasins, le musée d’art moderne et l’aquarium. Mademoiselle s’en donnera d’ailleurs à coeur joie parmi les poissons dans un parcours digne d’une aventurière, alternant photos et chasse au trésor. Et la leçon à 1200 ? Elle arrive…

Avant de nous retrancher dans l’aquarium du Siam Paragon, nous avions décidé de faire un premier arrêt au musée d’art moderne. Ca s’annonçait plutôt bien : exposition de photos dont les premiers clichés sont plutôt intéressants tant dans les sujets que dans leur traitement. C’est en attendant pour passer à l’étage suivant que j’ai rencontré Mike : un luxembourgeois à moitié hagard et très stressé qui cherchait l’ambassade de France ou d’Allemagne. Essayant de le renseigner, le gars est de plus en plus en panique … il m’explique qu’il s’est fait volé son sac dans un tuctuc, qu’il a loupé son vol de retour, que l’ambassade lui délivre un passeport temporaire mais qu’il ne peut pas pour autant prendre un billet d’avion et que ses examens pour l’école de Police sont lundi. Evidemment, lui vient alors l’idée de me faire un virement pour que je lui donne du cash.
Evidemment je me méfie, il me fait un virement, me donne les copies d’écran, la copie de sa carte d’identité dont il n’avait que la photo… (impossible de dire si c’est vraiment lui … la photo est un peu vieille mais toutes les données sont crédibles et cohérentes). Il tient même à me signer une reconnaissance de dette au cas où … tout cela va durer deux heures. Deux heures à prendre des décisions, a tenter de savoir si son histoire est vraie. Aucune incohérence notée, rien de bizarre qui nous ferait tiquer à part qu’il a besoin de cash (ou que je vienne acheter le billet éventuellement) … tout peut être vrai, ou c’est peut être un vrai bon scammer qui slack en Thaïlande à la cool.
Le doute est sérieusement possible et on se met à sa place. Qu’est-ce qu’on ferait si on était dans sa situation, sans un sou en plein Bangkok ? On l’a cru ou tout du moins on s’est dit qu’on ne pourrait pas se regarder en face si on laissait ce mec dans la merde et que son histoire était vraie.

La leçon ? Je ne sais pas encore s’il s’agit d’une arnaque ou pas. On écrit le blog à chaud, au jour le jour et je ne saurai si son virement est vraiment arrivé que mardi ou mercredi au mieux. Mais je préfère me dire que cet argent est perdu et que j’aurais peut être une bonne surprise.. La leçon elle arrive au moment où il faut gérer cette perte, admettre de s’être peut-être fait avoir par un scammer professionnel, et lâcher prise : ne pas se faire posséder par l’argent et considérer cet événement comme une anecdote.

 

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