Europe

Aujourd’hui, pas de lever à 4h du matin sous la pluie parisienne mais une vraie grasse matinée jusqu’à 9h. Nous jetons un oeil dehors, puis un orteil et, pris d’une témérité que seuls les touristes privés de vadrouille depuis 18 mois par une pandémie mondiale, partons pour visiter Taormina sous un soleil de plomb. 20 minutes de Fiat suffisent pour longer la mer - caler juste devant les carabinieri - puis grimper jusqu’à la ville. Il nous reste ensuite à découvrir la vieille ville. Outre les quelques touristes, certains encore assez pâles comme nous (oui môsieur … nous sommes pâles), beaucoup déjà brûlés par les coups de soleil, nous trouvons des locaux affairés à leurs échoppes, ou encore des employés municipaux joviaux voyant passer familles en balade et stars de cinéma assistant au festival du film de Taormina. Nous explorons la vieille ville, grimpons dans quelques ruelles, visitons les incontournables tels que l’amphithéâtre et retrouvons nos habitudes en mode “pays chauds” : prendre le temps, trouver de l’eau, capturer quelques photos, trouver de l’ombre, trouver un restaurant, prendre une glace… ...

Mercredi nous sommes partis en vacances pour la Sicile ! On a d’abord pris une voiture pour aller à l’aéroport et ensuite on a pris l’avion. Quand on est arrivé en Sicile il faisait trés chaud. On a repris une voiture pour aller visiter l’hôtel. Dans l’hotel, pour moi, il y avait un canapé qui pouvait se transformer en lit. Papa et maman dormaient dans l’autre chambre. A côté il y avait un balcon avec une vue magnifique sur le volcan qui s’appelle l’Etna ! A côté de l’hôtel il y avait des animaux. On est allé les voir et si tu montais encore sur la montagne il y avait des jeux pour enfants. Sur le trampoline il y avait comme de la poussière noire et c’était des pierres volcaniques. ...

Il n’y a pas d’autre mot que “ENFIN” pour résumer nos pensées avant, pendant, après ce premier jour de voyage. Depuis un an et demi nous vivons dans notre caverne, redoublant de prudence, lotis d’une bulle sociale de 9 personnes. Alors ce voyage en Sicile, même si nous ne sommes qu’à trois heures de vol de Paris et si nous restons en Europe ; ce voyage a un gout de nouvelle vie. Poser de nouveau le pied sur la passerelle, “PNC aux portes, vérification de la porte opposée”, décoller, voler, survoler, atterrir, se téléporter : tout cela vaut bien de se lever à 4h du mat’ - même si ca pique -, de se faire trifouiller les naseaux au coton tige malgré les vaccins - ca pique aussi - et de se fader paperasse et contrôles renforcés -ca pique pas mais c’est long. Tout, afin de pouvoir de nouveau ressentir la chaleur étouffante de la passerelle à l’arrivée, le labyrinthe de la distrib’ bagages, les méandres aéroportuaires vers le loueur de Cadillacs qu’est le seul sans indications mais que tu t’en fous parce que de toutes façons tu finiras avec une Fiat 500 quoique t’aies réservé. ...

Il y a un an et demi, pour son anniversaire, Papa décide d’offrir à la mini nous un appareil photo … un vrai. Un point & shoot certes, mais pas un appareil spécialement pour les enfants. Si les débuts sont plutôt flous, le point de vue reste souvent très intéressant pour les parents que nous sommes : la contre plongée est de mise, les gros plans parfois hasardeux mais dans tous les cas, cela donne une petite idée de ce que c’est de vivre du haut de ses 3 ans. ...

Valence est définitivement une ville qui regorge d’occupations pour les enfants… mais un peu moins pour les parents sauf si on est champion de lever de coude et/ou fan de l’art de la Renaissance. Ainsi, toujours armés de nos vélos (et sans bruit à noter cette fois), nous voila repartis au Bioparc, aussi appelé tout simplement zoo de Valence. Le concept : des animaux non pas en liberté mais dans des espaces conçus pour qu’ils aient plus d’espace et dans les cas non dangereux l’interaction avec le public. Nous nous faufilons ainsi entre les groupes d’enfants (de tout âge) espagnols et les familles pour observer caméléons, hippopotames, lémuriens, éléphants et girafes. Là encore ce n’est pas la première fois que nous venons mais cet endroit est tellement bien conçu que c’est toujours un plaisir. Toute la famille se souviendra aussi longtemps d’un mémorable domptage de hyène d’un simple regard. Notre petite exploratrice, carnet et stylo en main (non elle ne s’appelle pas Dora) sait maintenant reconnaître traces de léopard et de crocodiles dans le sable. ...

Ca y est nous nous sentons clairement en vacances et allons visiter l’aquarium de Valence. Comme à notre habitude on prend les vélos qui restent le meilleur moyen de transport pour Valence. On troque le “couine-couine” d’un des vélos contre un “clac-clac” sur le nouveau… et zou… aquarium. Le premier win de la journée : les billets ont été pris hier en billets couplés avec la cité des sciences et donc on évite la queue. Et c’est parti pour des petits, des moyens et des gros poissons sur un air de la petite : “les petits poissons dans l’eau nagent, nagent, nagent, nagent, nagent…” mais aussi les tortues, les phoques, les lions de mer, les oiseaux et le nouvelle zone de l’aquarium appelée “île océanique”… autrement dit des plantes. ...

Ca a beau être le jour du seigneur pour les Espagnols, ce sera le jour de la famille pour notre triade cyclopède. Direction la cité des Sciences de Valencia, juste à coté de l’aquarium que nous connaissons bien. Je ne suis pas critique en architecture, du coup je résumerais nos impressions sur cet ensemble design par un OMGWTBBQ, ou en langage commun “wahou”. Dinosaures, fusées, cité des enfants … c’est un festival pour la dernière arrivée de la tribu. Elle en profitera gravement pendant que les parents se contenteront de s’extasier sur les rouages de la station spatiale internationale à l’échelle … heu petite, jouer avec un double … heu machin gyroscopique et heu … os de di-no-saure !! ...

Voyager avec un enfant demande une certaine capacité d’adaptation : en particulier quand la nuit est rythmé aux sons des draps mouillés et autres joyeuseté gastriques sur le parquet. Autant dire qu’à ce moment, il tient de la survie d’être flexible sur ses plans et ses envies. Ce sera donc un farniente imposé pour toute la famille et une re-découverte de ce qui fait la vie quotidienne en Espagne comme partout dans le monde : pharmacie, supermarché, lessives. Ca envoie du rêve et de la carte postale ou pas ? Bien que cette question soit purement rhétorique, c’est pour nous tout de même l’occasion de relativiser : l’Espagne c’est une safe zone, c’est facile et on en vient surtout à se demander pourquoi devrait-on rentrer à Paris. Allez c’est pas grave, il reste des bières et demain est un autre jour… le jour #3. ...

Nous avions besoin d’une pause dans notre vie effrénée parisienne et de reprendre nos déambulations. Oui on a envie d’Asie et de voyage lointain mais quoi de mieux que l’Espagne et Valence pour une petite semaine improvisée début mai. Le dépaysement est subtil pour nous car nous revenons en terrain connu mais avec quelques différences notables car en 4 ans Valence s’est très clairement modernisée tout en gardant l’essentiel. Nous retirons comme premiers ressentis une ville toujours accueillante pour les piétons, des immeubles et installations de plus en plus modernes et un rythme de vie particulier très assumé avec un temps consacré à la traditionnelle siesta de l’après-midi. Notre première journée est ainsi consacrée à ralentir notre rythme, à retrouver des lieux incomparables comme le marché central ou le meilleur restaurant de Paëlla de la ville et… bien sûr… à prévoir nos quelques jours ensoleillés sur place. ...

Dernier jour de notre voyage dans le sud du Portugal. Nous délaissons un nième village de pêcheurs et ses églises pour nous aventurer sans plan précis dans les montagnes et campagnes de Tavira à Alcoutim. Les paysages me rappellent beaucoup l’Ardèche de ma jeunesse… la mer en moins bien évidemment : vallons, couleurs, végétations, odeurs… la ressemblance est troublante. La route le long de la frontière (naturelle) avec l’Espagne est riche en points de vue et l’on se prend facilement à rêver aux échanges entre les deux pays aux siècles passés : ci de commerce ou là militaires avec leurs fortins qui se regardent à jouer à qui aura la plus grosse (tour). ...