Il faut l’avouer, Singapour ne fait pas vraiment pas partie des destinations de vacances en couverture des magasines. Avec une belle entorse à la cheville de la Gerbille, il a fallu improviser et se trouver un coin facile d’accès, disposant d’infrastructures permettant à la fois de découvrir et de se déplacer très vite en cas de besoin et c’est pourquoi nous avons choisi de poser les sacs quelques temps à Singapour.
Bien que nous soyons deux citadins, nous avions peur que la ville nous lasse assez vite, d’autant plus que ce n’est pas notre premier séjour à Singap. Mais c’était sans compter sur les multiples aspects de cette ville dont nous n’avons encore vu qu’un tout petit bout.
L’architecture de Singapour est une attraction à part entière : entre les buildings étincelants, les monuments rivalisant d’ingéniosité et d’esthétique comme le Art science museum en fleur de lotus ou le Skypark, bateau posé sur trois gratte-ciels ; les parties plus authentiques comme Emerald street avec ses maisons de type colonial; ou ses parcs comme les Botanic gardens, il y beaucoup beaucoup à voir ici.
Toute cette diversité donne pourtant une très forte impression d’homogénéité : c’est comme si toutes les volontés étaient tournées dans la même direction, comme si les intérêts privés et les intérêts publics trouvaient un équilibre et une raison d’avancer dans la même direction. Bien sûr toutes les « attractions » de Singapour : musées, parcs, grande roue, circuit de formule 1 ; ont toutes en commun de servir le business. Le shopping est la figure de proue de ce navire au pont bien huilé sur lequel déferle un tourisme voué au culte de la consommation. Il ne faut pourtant pas y voir là un reproche : même si l’on ressent un certain élitisme, ou du moins une sélection, cet écosystème tient plus de la ruche où malgré la surpopulation commerciale, tout semble parfaitement organisé et bien réglé.
Demain nous repartons pour la Thaïlande, à Bangkok, dernière étape de notre voyage, et même si nous savons très bien à quoi nous attendre, la différence risque d’être saisissante.
