Jour 16. Fin du voyage

Dernière journée à Bangkok, nous prendrons l’avion ce soir à minuit, ce qui nous laisse le temps de profiter d’une journée ‘shopping’ tranquille et de goûter encore à quelques spécialités locales avant de rejoindre nos pénates parisiennes.

Pas de photos aujourd’hui, mais l’occasion de tirer quelques conclusions sur ce voyage et le rapport à la photo.

Le blog

La première chose, c’est que le blog a été un bon moteur pour shooter quasiment tous les jours ; provoquant ainsi une mise en question permanente de la démarche. J’apprécie aussi d’avoir pu sélectionner et traiter les photos au fil de l’eau, d’y adjoindre un commentaire dans le feu de l’action.
Je pense que je n’aurai pas pu m’y tenir sans l’apport constant de Doloopidette. Réfléchir à sa conception de la photo de voyage demande un miroir et je trouve dans son approche un complément idéal. En moyenne, nous avons passé une heure chaque jour à tenir le blog, ce qui donne très souvent l’occasion à discussion et réflexion.

Une approche micro …

Au terme de ce voyage, je m’aperçois que je préfère nettement rendre une ambiance à l’aide de petits détails, d’éléments parcellaires, plutôt que de photos d’ensemble. Bien sûr il faut parfois prendre de la hauteur mais étant assez pointilleux je me retrouve plus dans les plans serrés et les faibles profondeur de champ.

… et surtout des gens

Mais plus les jours passaient, plus je me désintéressais du décor au profit des acteurs. Les visages, les expressions, les occupations quotidiennes concentrent mon attention. C’est plutôt rassurant, vu qu’à la base je me suis spécialisé dans la photo de modèle …
Cependant, je n’ai à mon sens, pas réussi à avoir l’interaction nécessaire au travail de portraitiste. Je pourrais arguer qu’il n’est pas facile d’obtenir des relations naturelles et simples (comme j’ai pu le vivre dans d’autres pays) dans une ville où le touriste est vu comme porte monnaie sur pattes, mais cela serait manquer de sincérité. Je n’ai pas cette empathie naturelle nécessaire au travail de portraitiste, nécessaire à l’établissement rapide d’une relation entre le sujet et l’appareil. C’est d’ailleurs pour cela que je prends mon temps pour l’établir lors des shootings avec le prérequis que le modèle et moi partageons un but commun.

J’aurai aimé pouvoir me faire invisible et capturer ces personnes simplement. La façon la plus efficace que j’ai trouvé pour l’instant c’est de me balader avec l’appareil au niveau du torse, prérèglé au niveau ouverture / vitesse / isos et avec un mode de détection de mise au point intelligent. Cela n’est pas très efficace, mais parfois on a de très belles surprises comme ce cliché de Chiang Mai.

 

Le GF1 se prête bien a cet exercice, beaucoup plus qu’un réflex encombrant. Il est juste un peu bruyant lors du déclenchement, ce qui manque cruellement de discrétion. Le 20mm qui m’a accompagné pendant le voyage a remplit son rôle dans 70% des cas (grâce au zoom « pédestre » et au crop) mais il m’a sérieusement manqué une focale plus longue. Sans aller jusqu’au zoom, le 45mm me tente bien … en tous cas une grande ouverture est très souvent nécessaire. Il est sûr que le 5D m’a souvent manqué, que j’ai vu des photos sans pouvoir les prendre à cause de certaines limitations matérielles, mais ce n’est rien comparé à la valeur ajouté d’avoir un « petit » boitier avec soi.

 

J’espère que cette « pause » dans la photo de studio aura suscité un intérêt; en tous cas je suis personnellement très heureux d’avoir pu avoir cette démarche, ce questionnement, et de les avoir partagé.

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