Il y a des parents qui tiennent toujours leurs promesses, et nous sommes de ceux là. Même si parfois celles-ci sont plus compliquées à assumer que prévu : direction le Parque Infantile, une sorte de mix entre une aire de jeux, un parc d’attraction des années 50 et un mauvais remake de Fallout. Seulement voilà, c’est qu’ils voudraient profiter des attractions pour les Cubains ces touristes … et pour cela il faut des CUP et pas des CUC, comprendre la monnaie nationale qui ne vaut pas tripette.
Les bureaux de changes sont un challenge en soit (aka 1h de queue environ), les banques ont « le système de change cassés » … et officiellement les commerçants ne peuvent pas changer la monnaie. A grand renfort de sourires et de petits yeux de chats, nous finirons par troquer un peu de monnaie convertible contre des gâteaux, un oeuf kinder para la ninã et le précieux change. Ouverture des portes du paradis-enfer (ça dépend du point de vue de qui…) et promesse tenue.
Fast forward, mojito, poisson du jour, siestas … et direction un tout autre quartier de la capitale cubaine : le quartier du Vedado. Les baraques cossues sont au rendez vous et traverser un boulevard donne l’impression d’entrer dans une autre ville. Quelqu’un parle de parc, un vigile nous arrête : on ne peut rentrer que si on achète une glace. Wait, what? Ah je ok, je pardon, ah … glacier d’état. Make sense. Le dit-parc est en fait une sorte de complexe glacier, lui aussi figé dans les 60’s ambiance Bio shock / Fallout. C’est pas trop Retour vers le Futur, mais plutôt 1959 en version dictature et délabrement.
La nuit tombe et la ballade se transforme en un périple dans le décor d’Entretien avec Vampire, les chauves-souris comprises. L’impression de n’avoir qu’effleurer la complexité de cette ville se confirme, et je ne sais pas vraiment si quelques jours suffiront pour en percer les premiers mystères.
