Il n’y a pas d’autre mot que « ENFIN » pour résumer nos pensées avant, pendant, après ce premier jour de voyage. Depuis un an et demi nous vivons dans notre caverne, redoublant de prudence, lotis d’une bulle sociale de 9 personnes. Alors ce voyage en Sicile, même si nous ne sommes qu’à trois heures de vol de Paris et si nous restons en Europe ; ce voyage a un gout de nouvelle vie. Poser de nouveau le pied sur la passerelle, « PNC aux portes, vérification de la porte opposée », décoller, voler, survoler, atterrir, se téléporter : tout cela vaut bien de se lever à 4h du mat’ – même si ca pique -, de se faire trifouiller les naseaux au coton tige malgré les vaccins – ca pique aussi – et de se fader paperasse et contrôles renforcés -ca pique pas mais c’est long. Tout, afin de pouvoir de nouveau ressentir la chaleur étouffante de la passerelle à l’arrivée, le labyrinthe de la distrib’ bagages, les méandres aéroportuaires vers le loueur de Cadillacs qu’est le seul sans indications mais que tu t’en fous parce que de toutes façons tu finiras avec une Fiat 500 quoique t’aies réservé.
Premier jour de voyage, la fatigue, l’épuisement qui fond en mode rapace sur tes épaules. Possible qu’on n’a pas assez dormi, possible aussi qu’elles ont pris cher les épaules ces derniers 18 mois. Maintenant il est temps de se dérouiller l’Italien (et pas de dérouiller un Italien, sont gentils quand même), de se détendre la panse : antipasti, primo piatto, secondo piatto …. Tutto bene? Taormina nous accueille les bras ouverts, la saison n’a pas encore commencé : il fait 32°, l’Etna recouvre la ville de cendres et ses flancs de sang ardent. Se loger, manger, dormir, on remplit le bas de la pyramide : le reste attendra bien demain. Arrivederci e buona notte! Coeur avec les doigts boudinés.
PS : alors oui, les photos sont pas ouf… mais il est un peu rouillé le gars 🙂
