Jour 4, L’alcantara et Castiglione di Sicilia

S’il y a un élément certain dans l’océan d’incertitude laissé par la pandémie c’est que la Sicile en juillet 2021 ne ressemble à aucun autre juillet de Sicile. Après notre exploration sur les chemins très balisés delle Gole dell’Alcantara – le bleu et l’orange vous vous souvenez ? La Gerbille dégaine le komoot pour nous sortir des sentiers battus et hop hop hop qu’on se fait le tour de la montagne, sans cheval, sans musique mais surtout sans personne. C’est fou ce paysage de sentiers, de vallons, de torrents, de vraies fausses grenouilles peintes à la main y’a au moins un siècle qui te narrent l’histoire d’il y en a trois : si si, là les 8000 pelés Autrichiens, Anglois et Espagouins qui se sont mis sur la tronche pour finir sur un match nul en haut d’une montage toute aussi pelée… bref tout ça pour dire qu’à part Josette qui promenait son teckel on a fait 4 bornes sans croiser un autre rougeot appareil photo pendu autour du cou.

Et c’est pas l’étape suivante à Castiglione di Sicilia qui démentira ce remake de Vanilla Sky. La ville parait aussi abandonnée que son château. Les habitants se terrent à l’heure de la sieste, pour ceux qui restent en tous cas. Les vieilles pierres résonnent, le soleil cogne et seule la voix de Mininou détonne dans ce silence morne … paie tes rimes en -one – qui a dit haute-garonne, aucun rapport avec la donne, Castiglione.

Ceci étant exposé en rime riche, le karma tout aussi richement s’est vengé. Après plusieurs soirs à diner à au moins 75,245m de notre plumard, on s’est dit que ce serait une idée brillante de se faire Taormina by night. Un samedi soir. En pleine clôture du festival du film de Taormina. Et du début des vacances. Et du passage de toute la Sicile en zone blanche (plus de couvre-feu). Ewé … on sent le neurone sur ce coup là ? Bref, je ne vais pas me l’étaler sur la main comme un Carpaccio sans pain, on s’est bien jeté dans la galère ce soir : bouchons, parkings complets, demi tour et demie douzaine d’accidents évités, faux plans, mauvais plans, planches de charcut’, la bouteille avant l’embouteillage … si cela parait confus, c’est que la soirée n’en était pas moins. Malgré tout, dans les bons plans comme dans les mauvais, la famille reste soudée et les rires dans la Fiat 500 couvrent facilement les Klaxons ; tutto bene, Ciao a domani.

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