Jour 1, Chaos

Ca y’est, on est maintenant installés au Canada et pour nous expatriation rime avec exploration (alors, la rime riche là ?), en particulier des continents américains. Parmi notre longue liste de destinations, la Nouvelle Orleans figurait en tête, le genre de ville qu’on aimerait beaucoup y’aller mais qu’on n’y arrive jamais (spoiler alert: juste au dessus du Costa Rica dans la liste).

Du coup, hop on se fait un week end prolongé à la Nouvelle Orleans, 4 jours sur place et c’est parti pour du choc culturel vendu en gros. Alors j’adorerais écrire que reprendre les voyages c’est troooooop bien avec pleins de oooo, que c’était l’extase de remettre les pieds sur la passerelle, que de voler sur un Embraer RJ145 est une expérience inoubliable … mais en vrai non. Trop pas.

Dans le film de la vraie vie, pas celui qu’on partagerait si on était des influenceurs gominés en expatriation fiscale à Dubaï, notre premier vol pour Dallas a 2h de retard, avant d’être finalement annulé. Pas besoin de savoir calculer à quel patelin le train venant de Clermont Ferrand avec 12 saucisses à son bord va dépasser celui de J’menfous sur Jsuispasencm1, pour se dire qu’avec une correspondance d’1h30 ca va pas le faire. Bon les USA c’est grand, on arrive à se rerouter sur Chicago avec une correspondance d’1h qui sera réduite à 30mn à cause du retard. Pas grave, petit sprint dans l’aéroport, rattrapage du train de Clermont Ferrand, et arrivée en slide dans un 737-900 bien packé mais qui se prend des allures d’A380 tellement le premier vol ressemblait à un jouet, pour nains, taille enfant, option mini pouces; et on arrive enfin, claqués, après 11h/12h de voyage.
Ceci dit, manifestement notre valise elle, ne court pas aussi vite et n’a pas réussi à prendre la correspondance. Bon, bah ca va sentir un peu dans le slip tout ça … mais bon, allez service Bagages.
Maintenant essayez d’imaginer, la Gerbille … après 12h d’un tel voyage chaotique, qui a la dalle et pas une culotte propre à se mettre, se faire expliquer par American Airlines que c’est notre faute si on n’a pas repris le bagage à Chicago. Wouf. Super Sayan, explosion atomique, épicentre sur ta tronche.
Fondu au noir, ellipse, nous voici tel des zombies dans notre airbnb (et ca rime aussi, si si). Dormir ? Bof, les murs ont dû être fait avec le même truc chelou que fument les fêtards de la nouvelle Orléans : ventilation qui vibre, klaxons, caisses qui roulent musique à fond fenêtres ouvertes, et même en prime le voisin qui ronfle genre on squatte dans la caverne à coté d’un ours … Nan franchement dormir c’est surfait. Clap, nouveau fondu au noir, ouverture soleil petit matin (non Mini nous, 06h40 c’est trop tot pour lire…).

Allez on arrête la chouine ici pour se plonger dans un autre chaos. Un chaos festif celui là, où la Covid est souvenir lointain pour des fêtards colorés. On n’a pas encore vu grand chose de la nouvelle Orléans (bah oui, fallait bien aller chercher des culottes et du dentifrice heinnnnnn), mais pour l’instant ça ressemble à une fête de la musique perpétuelle, sauf qu’ils jouent bien et ont moins de boutons que nos adolescents prépubères qui tentent pour la 25e année consécutive de reprendre correctement Nirvana … Chaque occasion est prétexte à sortir des sonos énormes ou à jouer, et des occasions on en trouve à chaque coin de rue. C’est le cliché, et il est vrai.
Ce qu’on oublie par contre, c’est qu’on baigne dans un 25-30° un peu moite, l’air sent le chaud, il vibre de joie et transmet la bonne humeur. Un sourire dans un restaurant et quelques mercis polis et voila qu’on te propose de déposer en voiture si tu as besoin. On verra ce que ca donnera ce soir quand on passera de la bière au rhum, mais pour le moment la Nouvelle Orléans c’est du soleil dans la chaleur d’une guitare, de la joie de vivre dans le piano qui la soutient et on pardonne même au saxophone de s’être invité à la fête.

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