Jour 2. Ou comment faire face au décalage horaire, climatique et culturel

Deuxième journée, ou bien première vraie journée sur place, et on est gâtés, une terrible averse de pluie au petit matin, une journée chaude qui s’annonce et une ville bruyante, pleine de l’excitation d’un vendredi.

Thème de la journée : déambulation urbaine, se laisser porter au gré de nos pas. Dans la vieille ville, on croise « quelques » temples et puis sans vraiment savoir pourquoi, nos pas nous guident dans ce temple au nom imprononçable et très long, mêlant temple principal, ruines de temples anciens, végétation abondante, et autres temples secondaires et bouddhas. Une atmosphère propice à la méditation, de nombreux petits détails, loin de notre culture occidentale. Par certains indices, on sait que ces lieux sont habités, mais ceux-ci sont rares, au plus quelques paires de chaussures et on ne croisera pas âme qui vive pendant les 20 minutes de notre visite.

Sans transition, nous sortons de la ville ancienne pour aller vers la nouvelle … mais sous un soleil et une chaleur écrasante, même les petits canaux de la ville n’y feront rien. S’en suit une discussion un peu incroyable avec un entraîneur de boxe thai que nous croisons par hasard, nous incitant à aller assister à un « vrai » match le soir même. Lui-même sera présent et il paraît que ce sera du grand spectacle. Il nous pousse aussi à passer dans le quartier chinois, ce que nous faisons.

Chose que vous ne verrez pas ici (ou pas encore), c’est l’activité, la foule presque compacte mais où chacun se dirige avec détermination du marché, au petit stand de rue qui vend une spécialité au goût et à la composition inconnue, au temple taoïste du quartier, duquel s’échappe d’ailleurs de grands bruits de pétards.

Après une pause bien méritée et fortement demandée (et oui, le problème voyageant avec un passionné, c’est qu’il ne voit pas le temps passé au milieu de tant d’émotions), direction l’arène locale de boxe thai. Une attente en musique rythmée, un peu agaçante, attisant la tension que l’on sent monter au fur et à mesure des minutes. Je n’avais jamais assisté à un match de boxe, et finalement nous sommes restés pour 6 ou 7 affrontements. Les matchs se déroulant après de longs rituels, impressionnant, presque dansés. En tant que spectatrice, et sans oublier l’exploit physique, ce qui est le plus impressionnant ce sont les émotions et les expressions des combattants, certains apeurés au moment de débuter le combat, d’autres presque amusés, tous déterminés. Plus encore les émotions des entraîneurs et du « staff » assistant les boxeurs, qui font presque considérer ce sport comme un sport collectif tellement certains entraîneurs peuvent être autant angoissés et engagés que leurs champions. On ressort facilement de deux heures de combats, en ne se souvenant d’aucun nom, vaguement de qui a gagné mais en ayant eu l’impression de percevoir un peu de la force et de la persévérance requises par ce sport. Je ne suis pas prête d’oublier ces visages et ce moment.

Quid de la troisième journée, probablement un peu de temps de repos (il paraît que c’est ça les vacances), et de nouvelles découvertes citadines.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.