Jour 6, l’envers du décor

Pendant que les princesses se font dorer dans ce cadre de carte postale, je pars en exploration sur les chemins balisés … ou pas … autour de notre résidence. C’est surtout que le capricorne que je suis se lasse assez facilement des activités aquatiques et en photo c’est pareil : la piscine ça va bien deux minutes, après je coule. C’est décidé, tel un aventurier solitaire, seul mais armé de mon fidèle .56, je pars enquêter en backstage, à moi le coté pile pendant que le face s’efface dans le lointain. Fondu au noir, Musique

De pile, ce sera surtout of shit qui m’attend. Une fois les abords maitrisés du complexe hotelier indien dépassés, l’île se présente dans tout ce qu’elle a de sauvage : animaux – varans, volatiles, singes – et dépôt d’ordures, sauvages eux aussi. La bête humaine a laissé sa trace et pas des plus glorieuses. Lors de notre session de plage matinale je me suis « amusé » a ramasser les quelques déchets ramenés par la marée : bouteilles d’eau, jeux perdus, la tongue de Davy Jones ; facile … mais là ce sont de véritables décharges qui vont ponctuer mon exploration.

Et ça commence à quelques mètres de l’hôtel : un bâtiment énorme totalement abonné avec son contenu entassé. De là des clims, de çi des écrans plats, bagnoles, sapins de noels, bidons usagés font penser que l’endroit devait être une sorte d’hôtel qui a tourné version Prypiat. Poussant l’exploration un peu plus avant et la lutte contre des moustiques de deux kilos, l’hypothèse d’une ancienne caserne de pompiers se dessine … O.D.I.L. …. serait-ce une danseuse ?

Quittant les lieux je poursuis mon exploration des sentiers bucoliques. Les singes me crient dessus, ils sont douze : j’ai déjà vu ça quelque part … où alors c’est le soleil qui tape un peu trop fort. Malheureusement les décharges sauvages, elles, ne sont pas un délire et on a du mal à comprendre comment on en arrive là. Ou plutôt si : on se dit qu’il est probablement plus simple et moins cher d’aller abandonner sa gazinière dans un fossé et c’est le moment où on perd foi en l’espèce humaine. Pour avoir explorer quelque peu l’Asie, il y a des alternatives : très souvent nous sommes tombés soit sur des associations qui inversent la tendance, soit sur des communautés qui ont l’équilibre comme mode de vie. Je me rappelle alors que c’est une île privée …

Mais comment tirer des conclusions avec si peu d’informations. Je me perds dans un océan de y’a qu’à, faudrait que, et le cerveau me coule par les oreilles. C’est peut-être ça que les singes voulaient m’expliquer…

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