Jours 7 & 8. La Fortuna-eo

Troisième volet du voyage, direction La Fortuna de l’autre coté du Lac Arénal, au pied du volcan du même nom. Comme souvent depuis notre départ, c’est le genre de trajet que tu penses faire en 3h pour finalement se retrouver bloqué derrière le cul de vaches à quatre roues activant ainsi le mode slow motion sur notre Renault TrucEnEos -(c’est Français madame !). Ah c’est sûr qu’à 30km/h on a une certaine autonomie niveau gasolina !

Bon, à part le fion de nos quadrupèdes, il faut bien avouer qu’on se rince encore bien les mirettes le long du lac, d’autant que l’asphalte a remplacé la caillasse, c’es toujours mieux quand t’es pas obligé de sniffer la poussière. Et quand el volcano pointe le bout de son cratère, c’est un wahaou en concerto qui retentit dans LeMachinEnEos.

De nouveau on loge chez l’habitant où Jose nous accueille vraiment trop gentiment : il nous emmènera voir sa Finca, ses arbres, ses fourmis, ses poules, son petit jardin, son autre arbre où il a vu un paresseux, son chien, sa maison, la maison de sa tante, c’est bon maintenant Jose, le nid de l’oiseau dans l’arbre, ses poules, on les a déjà vu, l’arbre qui fait des pommes d’eau, l’arbre qui fait un autre fruit espagnol, j’ai perdu le fil, encore un arbre, la souche attention, le petit treillis sur lequel y’aura des fleurs, c’est bon Jose tu nous lâches maintenant, son entreprise d’épluchage de yuka,, je veux juste prendre une douche s’te plait, bon ok un dernier morceau de canne à sucre, mais maintenant tu nous laisses hein Jose.

Tout cela nous laissera peu de temps pour visiter la Fortuna, (d’où le super saian fusion des jours 7 et 8 … comment ça t’avais compris, ok ok). Ceci dit le lendemain … bah non plus en fait. La Gerbille a perdu son rain coat, la mininou a perdu une boucle d’oreille … du coup c’est shopping. Et pis finalement c’est pas si mal, ca nous change un peu … parce que franchement la nature hein, ca va deux minutes … non ?
Non. La Fortuna ça nous plait pas vraiment. On dirait un mini Koh samui mais sans la plage : des shops à touristes entassés en carré les uns contre les autres, parmi lesquels déambulent les dits touristes écrevisses en short. Maurice enlève ta casquette pour la photo ! Et pis recoiffe toi, rom tu pues de la sandale ! Cette impression est d’autant plus violente qu’on vient de Monteverde où l’on a eu de très très belles expériences, alors forcément, la Fortuna a du mal rivaliser.
Du coup on file vers le volcan, histoire de communier un peu avec la nature … nan on va pas se rouler dans les feuilles de bananier – quoique … – mais marcher dans les coulées de lave. Coté mammifères on est un peu nul au jeu du safari, par contre coté piafs on s’en sort beaucoup mieux.
Pas mal rattrapé la Fortuna, deux points pour ton couple de poules chelous qui nous ont surpris dans la forêt.

Allez, post double pour ce soir !

En tant que Gerbille Organisationnelle, j’ai longtemps hésité à proposer l’arrêt à la fois à la Fortuna et à Monteverde (notre étape précédente) car de nombreuses activités sont les mêmes : on peut marcher dans la forêt, grimper aux arbres, faire des ponts de signes, sauter dans des cascades. La forêt de nuage de Monteverde est plus impressionnante, mais le volcan Arenal à proximité de La Fortuna donne du cachet à toute grimpette et donne de l’eau chaude et souffrée à disposition dans tous les resorts de la ville. Bon pas de resort pour nous, l’eau ce n’est pas le truc du lézard aquafuge et cuire Mininou dans une eau à 40°C avec des tas de gens dont je ne connais pas le pedigree ni la liste de maladies de peau ça ne m’a pas semblé être une bonne idée. L’oubli de mon coupe-vent à Monteverde n’a pas aidé pour l’humeur et le petit déjeuner avec un café au lait digne de ma grand-mère non plus. Ai-je pris la Fortuna en grippe ? Peut-être… mais cette succession d’enseignes à touristes et de bouges bio-végé-vegan m’a fait penser à un mix entre Khao San Road à Bangkok qui aurait intégré la ville d’Ubud de Bali mais en moins sympa avec des resorts façon Phuket un peu partout (Comment ça l’asie du Sud-Est ça me manque). 

Au final, ce qui sauve la ville ce sont des gens qui changent la donne. Une coiffeuse qui voit trois touristes (NDLR : nous) galérer pour accéder une boutique marquée comme ouverte mais fermée et qui appelle la vendeuse au téléphone pour nous tenir informés. Une super mention également à la petite boutique de bijoux/piercings tenue par une émigrée du Vénézuela qui jongle entre travailler dans un spa et sa boutique. Enfin une ovation au resto/bar cubain qui vient d’ouvrir, peu de clients dans la salle et qui sert des repas à se damner avec un service de dingues. Merci à eux ! 

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